Encore un matin

Il fut un temps où l'on écartelait physiquement les criminels. Aujourd'hui, c'est une déchirure psychologique, intérieure, que ressentent bien des gens.

"Encore un matin, un matin pour rien…" Vous interrogez-vous parfois (souvent?) sur le sens de votre vie? Sur votre raison d'être? Sur le chemin à prendre pour vous réaliser pleinement? Vous arrive-t-il, au sortir du lit, de manquer d'entrain, à la perspective d'une journée morne, inintéressante? Une journée qui ne vous rapprochera en rien de ce qui vous anime vraiment, tout au fond de vous?

"Encore un matin qui cherche et qui doute…" Prendre conscience de notre insatisfaction n'est certes pas agréable. Ni vous ni moi n'apprécions de réaliser que, pendant des mois, des années, nous nous sommes menti. Nous nous sommes trahis en acceptant de faire autre chose que ce pour quoi nous sommes faits. De travailler dans un domaine, ou un environnement, qui ne nous plaisait pas réellement.

"Matin pour agir ou attendre la chance, ou bousculer les évidences…" Vous avez le choix. Faire l'autruche, en cachant soigneusement votre tête dans le sable; ou affronter cette vérité dérangeante: vous n'êtes pas pleinement motivé(e) pour votre travail.

Faites le test: sur une échelle de 0 à 10, quel est votre niveau de satisfaction professionnelle? 9 ou 10? C'est parfait. 7 ou 8? Quelques aménagements sont nécessaires. 6 ou moins? Un changement s'impose. Un changement de contexte, voire un changement de métier.

Bien sûr, il y a la crise économique… Mais la pression extérieure est-elle aussi douloureuse que votre tension intérieure, écartèlement entre ce que vous faites (vos activités) et ce que vous êtes (vos aspirations)?

A votre place, Jean-Jacques Goldman romprait les amarres. "Pour en faire… un rêve plus loin."