"La Vie cherche à exprimer ce qu'elle est, au fond.
Elle veut prendre forme, dire le Jeu en ce monde."

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Accompagnements

Le Vaud, le 17 mars 2023


Accompagnements bioludiques ou ludobiotiques (c'est selon)


"Aide-toi et le Ciel t'aidera", dit le proverbe. A quoi bon accompagner les autres sur leur chemin de la vérité et de la liberté, si l'on est pas capable de suivre le sien propre? J'ai (ré)exhumé la page qu'autrefois j'intitulais "Qui suis-je" et qu'aujourd'hui, j'appellerais plutôt ma profession de foi. Qui s'approche merveilleusement d'une certaine confession de foi, faite récemment à la Théologienne féministe.


Mon accompagnement du Châtelain a pris, enfin, toute sa couleur bioludique. Bio, car nous sommes allés au coeur de son empêchement existentiel, de son blocage vitale. "C'est ouvert", oui, plutôt que "Cela va s'ouvrir". La nuance est de taille, elle fait toute la différence. Et elle résonne profondément en moi, qui arrive gentiment au terme d'un grand "coming-out". 9 ans plutôt que 9 mois, pour me montrer tel que je suis, réellement, de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Y compris celle qui dérange. Mais sous une forme joyeuse, ludique. Une sorte de thérapie provocatrice, me rappellerait une certaine Shirley (j'en vois même deux apparaître sur mon écran). Vie et Jeu ne font qu'un, pour moi. Je(u) vi(e)s. :-)


Aube Claire, tel est le patronyme originel de la jeune femme à laquelle j'ai ouvert un espace de partage, le 2 mars. Une sensibilité extraordinaire qui mérite amplement sa place parmi les travailleuses sociales, avec de surcroît, d'indéniables qualités artistiques: chant et dessin, en particulier. :-) 22 ans de rayonnement, de sourires qui, pourtant, masquent une douleur ancestrale, celle d'une filiation brutalement rompue. Un peu comme une migrante non accompagnée par sa famille biologique, elle est venue se réfugier en Suisse, pour y trouver l'amour d'un entourage recomposé. Des parents de substitution, certes, mais qui ne pourront à eux seul la guérir du cordon ombilical, souffrant.


S'il est un garçon auquel j'ai envie de consacrer du temps pour l'aider à réaliser ses rêves personnels et professionnels, c'est au Cadeau du Ciel. Celui tombé sur Terre voici près de 25 ans, quelque part aux origines de l'Humanité. Il fait partie des gens modestes dont les capacités, les talents ne sont pas reconnus, faute de les promouvoir auprès de celles et ceux qui ont les besoins correspondants. C'est donc ce à quoi je m'emploie, pas plus tard, d'ailleurs, que ce 2 mars au matin. Deux heures pour préciser la façon dont pourrait se concrétiser la prochaine étape, vers les trois sommets successifs que le jeune homme aura atteints d'ici ses 30 ans. Il le peut et cela m'inspire, moi aussi, pour mes propres activités. Car dans 5 ans, je ne serai pas encore à l'AVS. :-)


C'est peut-être l'avant-dernière fois, ce 1er mars, que je me suis rendu chez ma Fée Alvéole. Depuis trois ans, elle m'accompagne sur le chemin de la vérité respiratoire, de la liberté vocale. Mais il m'apparaît que la dernière étape, je devrai la faire seul. Personne ne peut m'aider à accepter ce qui doit l'être, à faire le deuil de ce qui est mort. Pas même ce "moi-même" qui, en vérité, n'existe pas, n'est qu'une illusion de mon propre esprit. Rendez-vous, donc, le 23 mars à 16h30, pour ce qui sera, probablement, une ultime séance avant que je ne chemine, tel le "Chevalier à l'armure rouillée", sur les derniers lacets menant au sommet. :-) Puis le grand saut.


Nettoyage de printemps nécessaire, pour ce qui concerne la suite de cette page. :-)


Il paraît que l'on apprend à tout âge. Et que l'on peut, aussi, trouver du travail, même au-delà de 50 ans. Que ce soit de façon salariée ou - il n'est jamais trop tard pour bien faire - sous une forme indépendante. Et c'est bien mon côté "libre" (ou "affranchi", si tu préfères) qui a incité deux de mes camarades de jeu, rencontrés pour la première fois en juin, à s'adresser à moi, successivement, pour que je les aide à évaluer l'opportunité de se mettre à leur compte. Voici que j'ai étendu mon offre à toutes ces Vieilles branches, dans lesquelles coule encore la sève de ce qu'ils ont à offrir d'unique.


L'un d'entre eux m'a offert un temps précieux, tout récemment. Au point qu'il évoque l'Alliance que nous pourrions avoir ensemble. Nous sommes manifestement inspirés, chacun à notre façon, par le même souffle, à la fois spirituel et incarné. L'une de ses figurines, qui a trouvé sa place sur son oeuvre picturale, fait étrangement écho à mon logo. Ce bonhomme dont je ne vois que la moitié sur l'écran à gauche, mais dont je sais que l'autre moitié, invisible, est bien présente aussi. Que ce soit chez lui ou chez moi, nous nous retrouverons proches d'un site clunisien.


J'ai toujours ma carte de bénévole de la Croix-Rouge vaudoise. Bien que depuis le placement en EMS de Monsieur C. K., je n'aie plus de mission sur le terrain. Je vais, dès la semaine prochaine, explorer la liste des personnes qui auraient besoin d'un accompagnement, dans ma région. Il s'agira toutefois que je n'oublie pas une dame chère à mon coeur, la première à mériter que je lui offre présence humaine et soutien administratif. Elle m'a tant donné, à moi et à ma famille. C'est elle, la première que je dois aider à rester à domicile.


L'expression fait écho au tableau de Jean-Léon: "Qui aime bien châtie bien." Voici donc que, tel un miroir double face, je renvoie une image sévère, mais juste, à John & Paul. Ou plutôt, à leurs faux-semblants. Ces jeunots qui se prenaient pour leurs illustres aînés, natifs de Liverpool. Mais auraient-ils réussi à créer la moindre chanson, il y a un demi-siècle, si le premier n'avait cessé de brimer, d'étouffer le second? Et le second n'avait su faire entendre sa voix, que dis-je, son souffle? Un manipulateur et un manipulé, un abuseur et un abusé, un harceleur et un harcelé. Il est temps que chacun suive sa route, prenne son chemin. N'est-ce pas, Tonton David?


"Qui suis-je", disais-je. "Que fais-je", ajouterai-je. Le fond, la forme. Le partout et toujours, l'ici et maintenant. Notre nature intrinsèque et la façon dont nous la traduisons, dans le contexte. Pour reprendre deux de mes cartes: "L'essentiel dans la Vie" et "Le Jeu du Passe-partout".

Une rose reste une rose, elle exhale son parfum, du mieux qu'elle peut, où qu'elle se trouve. A la fois semblable aux autres, sur Terre, au beau milieu d'une roseraie. Et unique, telle celle, sous cloche, sur la lointaine planète du Petit Prince.

Nous sommes l'océan. Et nous faisons la vague.


Ces dernières semaines, j'ai accompagné plusieurs personnes dont la problématique commune m'apparaît être la tendance (et je m'y connais) à s'adapter à l'excès à leur environnement professionnel, à l'image d'un caméléon qui finirait par se fondre dans le paysage, en s'oubliant totalement. Ce, alors même que leur intégrité physique et psychique (elles le savent pertinemment) est en jeu. L'épuisement guette, à force de songer aux autres, sans s'inclure parmi les bénéficiaires de ses propres prestations. Je crains d'ailleurs que Tamponnette, l'une de leurs connaissances, se trouve dans une situation plus difficile encore, faute de reconnaître le rôle d'interface qu'elle joue, entre celui qui s'en tamponne allègrement et ceux qui, au contraire, sont trop honnêtes pour le faire. Affaire à suivre.


Il y a quelque temps, ce fut un accompagnement en forêt. Tout près d'ici, chez les Longirolais. Si toutefois on les appelle ainsi. Une fine équipe de jeunes, prêts à courir comme des dératés, pour gagner l'épreuve du moment. Et pousser leur cri de guerre: "Les aventuriers", par exemple (oui, je sais, c'est du favoritisme). Et quelques moments d'animation, ça et là, à l'aide de mon kazoo. Quant aux trois marionnettes, elles sont restées dans le sac à dos. Mais Warren, Eva et Jasper étaient contentes de se promener avec moi.


C'est moi qui, finalement, me suis trouvé accompagné par celle qui incarne, dans le monde physique, Sainte-Marie. Spiritualité et sexualité féminines ne font qu'un, à vrai dire. Toutes deux sont sacrées. Au même titre que leurs versants masculins. Il est grand temps de réconcilier les deux énergies, l'être et l'avoir, dans un faire qui réunisse l'ici et maintenant, le partout et toujours. Et cela me concerne au premier chef. Ah oui: un témoignage reste à partager. Les animaux totems en feront partie.


Voici qu'a commencé l'accompagnement d'Archimedia. Ce fut d'abord par la découverte de son profil PULSIONS, dans une autre vie (comme quoi le temps passe vite). Puis par une sorte de résurgence, de réplique, d'apparition nouvelle et de besoin impérieux de sortir de la nébuleuse, de passer à l'action, sur des projets concrets, à la fois indépendants les uns des autres et fondés sur une même source créative. Plutôt que de rester sur le banc de touche, je me suis proposé d'entrer sur le terrain, ne serait-ce que quelques heures par semaine.


Il y a eu, voici quelque temps, le pique-nique avec celle que je surnommerai ici la Folle des indépendants. Qui s'est démenée - et se démène encore - en faveur des "petits", des "unicellulaires", ainsi que je les appelle. Il y a un double mouvement. Celui, intérieur, de générer des liens, d'établir des ponts entre indépendants. Et celui, extérieur et tout aussi important, de faire entendre leur voix auprès de "qui de droit". Pierre, Guy et consorts. Voilà qui me fait penser à la chanson "Les oubliés" de Gauvain Sers. Je me demande, d'ailleurs, si je ne fais pas partie des siens.


Jolis échanges avec Le Châtelain sur des questions touchant à sa vie personnelle, familiale et professionnelle. J'observe en moi quelque chose de neuf: le courage de dire, sans tourner autour du pot, ce que je ressens vraiment. Refléter, dès qu'elles sont présentes, mes impressions. Dire, par exemple, qu'en arrière-plan de la colère se cache apparemment la peur (j'en sais quelque chose, d'ailleurs). N'est-il pas plus adéquat de révéler sa crainte, son angoisse, plutôt que de se planquer derrière un énervement, une rage?


L'on peut se croire désorganisé, si l'on se cantonne à intégrer "bêtement" les remarques de sa hiérarchie. Mais si l'on est lucide - comme ce jeune Ami des enfants, on se rend compte qu'au fond, l'on n'avait pas l'attitude adéquate face à son métier. Rien de pire, pour générer des tensions intérieures, que d'avoir un comportement en décalage avec la réalité, les choses telles qu'elles sont. "Les faits sont têtus", disait Lénine. Inutile, donc, de faire comme si les imprévus - en vérité multiples - n'allaient pas se produire, venir mettre sens dessus dessous la précieuse to-do-list. Se regarder, honnêtement, dans le miroir; et proposer aux autres de faire de même.


Il est parfois des accompagnements involontaires. Sous la simple forme d'une phrase, qui nous est renvoyée par e-mail, en guise de miroir. Ainsi celle reçue du Scénariste qui s'ignore, oublieux que les mots, lorsqu'on les décoche à bon escient, ont le pouvoir du coup de fouet: "Chacun à sa place, dans la joie et la bonne humeur!" Ecrire, c'est aussi agir. Quoique la baffe de vive voix, ce n'est pas mal non plus. Me voici de retour dans mon obusier blindé, conscient de mes véritables cibles. Et de la nécessité de les affronter seul.


Si je me limitais à une blague de circonstance, je dirais que le Confiné a offert un beau cadeau au Confini. Par ces deux surnoms toutefois, je m'écarterais de la vérité. Je baptiserai donc le premier: Notre-Homme de Paris. En référence au lieu géographique, certes. Mais aussi à ce qui nous rassemble, lui et moi (Quasimodo?): la comédie musicale. Une forme d'expression qui recourt tant à la voix chantée qu'à la voix parlée. Deux "sorties" provenant d'un même canal, d'une même source. J'évoquais avec lui mon goût, en français, de l'accent méridional. Peut-être issu de mon origine (pour partie) occitane. Et certainement, de la musicalité de la langue, du comique de son utilisation dans un rôle sérieux. Tel Fernandel (quelle gueule!), dans Don Camillo.


Tantôt je t'accompagne, tantôt tu m'accompagnes... Tantôt, nous nous accompagnons mutuellement. Le plus beau, c'est quand nous ne savons plus qui est l'acteur et qui est le spectateur. Qui donne, qui reçoit? Je donne ma langue au chat.


A quoi bon s'accompagner les uns les autres si ce n'est pas pour s'offrir  un miroir l'un-e à l'autre? Si ce n'est pas pour que grâce à moi, tu découvras la belle en toi? Et grâce à toi, je démasque la bête en moi?


Stewart Collins, Chan-Teuz, Godfather... et bien d'autres encore, que je n'ai plus véritablement rencontrés depuis des mois. Il y a aussi la Fille au milieu du gué, accompagnée de son être préféré. Elle m'invite à la légèreté de surface. Moi, à celle des profondeurs. Peut-être le pont entre nous est-il vertical, plutôt qu'horizontal?


Jérôme Boujol

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