La meilleure façon de marcher

"Vous étiez analyste financier auprès d'un banquier privé et vous êtes mis à votre compte en tant que formateur et coach? Quel changement extraordinaire! Quel courage vous avez eu!" me sert-on souvent, lorsque j'expose mon parcours professionnel à de nouvelles connaissances.

En quoi ce changement serait-il extraordinaire, courageux? Car contrairement aux apparences, ce ne fut point une révolution; mais une évolution.

Vous aussi, vous envisagez de vous réorienter professionnellement? N'en faites pas une montagne: ce serait le moyen de rester paralysé, face à la pente, les yeux levés vers le sommet. Apparemment inatteignable, vu d'en bas.

Lorsque nous partons en randonnée, nous commençons par définir notre destination. Puis nous nous engageons, confiants, sur le chemin qui nous conduira à la cime.

Choisir une nouvelle orientation, c'est changer de direction. C'est opter pour une autre voie qui nous mènera à un autre but. Ce sera la Dôle, le Mont-Blanc ou l'Everest: à nous de déterminer l'objectif qui nous mobilisera sans nous inhiber.

Ce qui compte, in fine, c'est le prochain pas. Mieux: c'est celui que nous faisons maintenant, dans le présent. Progressons-nous, en cet instant, vers le sommet? Ou faisons-nous du surplace?

Combien sommes-nous à rester plantés là, au lieu de nous mettre en route?

Voilà qui me rappelle une fameuse chanson scoute, célèbre également chez les militaires: "Dans la troupe / Y a pas d'jambes de bois / Y a des nouilles / Mais ça n'se voit pas / La meilleure façon d'marcher / C'est encore la nôtre / C'est de mettre un pied d'vant l'autre / Et d'recommencer"…